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A PROPOS DE L’INSTALLATION DE L’ACTIVITE COMMERCIALE DE LA MARQUE « VILLAGE OXYLANE », LE MOUVEMENT NATIONAL DE LUTTE POUR L’ENVIRONNEMENT REAGIT ET S’OPPOSE A CETTE IMPLANTATION

Publié le 17 Septembre 2014

Nous constatons avec amertume que St Jean de Braye perd toutes ses terres agricoles.

En une trentaine d’années, la commune a été ravagée par le bétonnage intensif. La population a presque triplé entre 1968 et 2009 passant de 7600 habitants à 19100 aujourd’hui et dépassera sans aucun doute les 20000 à l’horizon 2015.

En dehors des abords du canal, il ne reste que quelques parcelles non colonisées par les constructions ; au demeurant, l’une d’entre elles va devoir accueillir et supporter sur plus de 15 ha, une grande surface dénommée, pour donner au projet un caractère sympathique et familier : « Village Oxylane ».

Cette activité purement commerciale étalera sa dizaine de bâtiments sur 2,8 ha, un parking de 3,6 ha occupera 23 % de la surface totale. Le béton et le goudron artificialiseront 56 % des 15 ha soit 8,4 Ha (y compris les voies d’accès). C’est grave car la zone humide nécessite l’enfoncement de pieux d’encrage.

La nappe phréatique étant très proche risque fortement d’être contaminée par toutes sortes de pollutions provenant notamment du parking.

Le MNLE 45 s’interroge sur l’intérêt et la portée d’un tel projet.

A l’heure des lourdes difficultés économiques et du pouvoir d’achat des français en constante baisse, l’opportunité d’une telle implantation n’est absolument pas démontrée ; d’autant qu’un autre Village Oxylane situé dans le nord de la France, vient de mettre la clé sous la porte.

Quid de l’avenir du futur magasin de St Jean de Braye ? On nous dit que la situation n’est pas identique et que le potentiel d’une importante clientèle existe bien. Qu’en savons-nous ? Les français font des économies dans tous les domaines et se serrent la ceinture. Beaucoup d’entreprises et de commerces ferment.

Il est à craindre qu’à plus ou moins brève échéance, ce magasin oxylane ne devienne lui aussi une friche, alors que ce terrain pourrait être attribué à des initiatives plus utiles pour l’environnement et les populations voisines. Par exemple ce terrain pourrait parfaitement accueillir un jeune agriculteur bio. Cela réactualiserait quelque peu le passé agricole de la commune et permettrait aux habitants de consommer « local ». Un jardin d’agrément pourrait aussi constituer une autre solution.

Car la ville est saturée par le béton. Quelques espaces de verdure disséminés au sein de la localité ne seraient certainement pas dédaignés par les populations que l’on a que trop tendance à entasser dans des espaces de plus en plus confinés.

D’autres critiques sur le fond viennent étayer notre conviction.

Nous constatons :

  • Une aliénation d’un bien public au profit d’intérêts privés.
  • La disparition des espaces agricoles et boisés avec modification et détérioration irrémédiable des paysages.
  • Une réduction de la bande paysagère à 10 Mètres au lieu des 100 Mètres préconisés par le code de l’urbanisme.
  • Une imperméabilité du sol sur plus de la moitié de la surface totale envisagée.Certes, un bassin de décantation sera créé pour collecter les eaux de pluie afin de les dépolluer par l’utilisation de végétaux dépurateurs.

    Toutefois, il n’existe pas, à notre connaissance de végétaux épurateurs universels. Les uns par exemple vont collecter le plomb, d’autres le mercure, etc. Réellement, que sait-on au juste de ce procédé et des possibilités de récupération des substances chimiques dites « COV » ?

    Que faire de ces végétaux à leur tour contaminés ? Seront-ils utilisés comme compost et épandus sur des terres agricoles ?

    Ponctuellement, l’eau des toitures sera récupérée et réutilisée pour l’arrosage, nous dit-on. Que signifie « ponctuellement » ?

    Les eaux polluées accidentellement seront collectées et traitées par confinement. Où iront les éléments pollués ?

  • En outre, cette nouvelle implantation va générer également d’importants problèmes de circulation. On nous annonce 675 voitures de plus les vendredis soir à l’heure de pointe et 1060 les samedis après-midi. Globalement, le trafic va s’accroître de 3000 véhicules par jour avec une saturation importante au carrefour à feux au sud de la RD 2060. Cela engendrera, par voie de conséquence annexe, un accroissement de la pollution atmosphérique.

    Les aménagements prévus seront-il suffisants ? L’unique voie d’accès devrait accueillir lors des fortes affluences, plus de 1000 véhicules par heure ; d’importants bouchons en seront la conséquence et ceci d’autant plus que la population dans le secteur va encore s’accroître de 16 % !

  • Le MNLE 45 s’oppose à une urbanisation débridée. Il juge ce projet complètement dévastateur pour l’environnement. Qui plus est, sa viabilité n’est guère probable, compte-tenu du contexte économique dans lequel nous sommes embourbés.

    (Texte déposé sur le cahier d’observations mis à disposition du public lors de l’enquête)

Vue du projet

Vue du projet

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